» Venise en hiver
C’est le ciel qui dissout la pierre
Murmurée
Comme dans un rêve
Troublant

C’est le brouillard qui désagrège
Les clochers
Et fait disparaître
Les amants

Les ruelles suintent le blanc
Accroché à l’air ambiant
Comme un fin nuage de neige
Où s’éteignent en silence
Les passants

Le soir venu
Ce qu’on entend
C’est moins Vivaldi que Wagner

C’est l’envoûtant mystère
D’une forêt sans arbres
Émergeant de la brume
D’un conte allemand

Venise en hiver
Pleure sous son masque insolant
Et tout en dormant
Ricane sur son présent
Délétère

Les canaux pris au piège
Fument calmement
Le froid pénétrant
De la lagune solitaire  » Cathy VOLE (Poétesse belge)

2 réponses à « Venise en hiver … »

  1. Le poème décrit Venise en hiver comme un lieu silencieux, froid et plein de mystère. La ville semble presque irréelle : le brouillard efface les formes, les gens disparaissent et tout ressemble à un triste rêve. Venise n’est plus festive ni lumineuse, mais mélancolique et fatiguée.

    Le message transmet l’idée d’une beauté fragile et décadente. La ville, avec son « masque », semble pleurer son présent, tandis que le froid et la solitude dominent le paysage. C’est un regard poétique qui montre comment même les plus beaux endroits peuvent sembler vides et vulnérables.

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    1. Comme c’est joliment dit cher Lincol ! Certes en hiver la Sérénissime n’est plus festive et semble vulnérable, mais elle reste très belle sous la neige, enchanteresse je dirai. C’est autre chose… De plus, il n’y a pas l’agitation touristique de l’été et on apprécie sa  » tranquillité  » dormante. Merci pour votre message ♥

      Aimé par 1 personne

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