
Rachmaninov ne fut pas le seul à s’être penché et avoir été inspiré par les 24 Caprices pour violon de Niccolo Paganini. C’était tellement révolutionnaire, voire même diabolique ! Liszt et Brahms l’ont fait eux aussi.
Il va s’attarder plus précisément sur la N°24. La création de cette page magnifique aura lieu en 1924 à Baltimore (Etats Unis) . Le compositeur était au piano, accompagné par l’Orchestre de Philadelphie sous la direction de Léopold Stokowski. Le succès a été immédiat.
C’est une partition brillante qui, au travers de ses nombreuses Variations , traverse différentes atmosphères toutes aussi superbes les unes que les autres. Elle se révèle étonnante, impétueuse, mystérieuse, inventive, virtuose ( » offrant aux solistes des opportunités de démonstration virtuose, reflétant le talent légendaire de Paganini « disait Rachmaninov) , mais ne manquant pas de tendresse, de lyrisme, de sensibilité et de délicatesse notamment dans l’Andante cantabile.
Ce passage est devenu très célèbre, probablement bien plus que l’œuvre dans son intégralité. Il a été repris au cinéma en tant que thème original pour certains films.
Avec l’accord du compositeur, le chorégraphe Mikhail Fokine reprendra la partition et la modifiera quelque peu pour le ballet intitulé Paganini qui sera présenté en première au Covent Garden de Londres et connaitra un grand succès lui aussi. Quarante et un an plus tard, en 1980, Frederick Ashton récidivera en créant, toujours à Londres, un ballet en un acte, intitulé Rhapsody, dédié à la Reine-mère(Elizabeth Bowes-Lyon, mère de la reine Elisabeth II) pour son anniversaire. Un moment délicieux et de grâce sur le mouvement dont j’ai parlé ci-dessus, objet de la vidéo en tête de cet article.






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