(Vidéo : Barbara HENDRICK (vocal) & Radu LUPU (piano)

Cette très belle pièce est extraite du recueil de Franz Schubert Le chant du cygne . Elle fut composée peu de temps avant sa mort en 1828. Le nom fut donné par son éditeur lors de la parution à titre posthume. Ce recueil se compose de quatorze lieder basés sur des textes de différents poètes ou écrivains allemands.

En les écoutant, on passe de la joie à la mélancolie, d’un côté sombre à la lumière, de la sérénité à un esprit tourmenté, mais quels qu’ils soient, c’est absolument merveilleux.

Celui-ci, passionné, est plein de profondeur, de tendresse et nostalgie. C’est le chant d’un amoureux à sa bien aimée. Le texte est de Ludwig Rellstab (Poète, critique musical et écrivain allemand ) :

« Mes chansons implorent doucement
Toute la nuit jusqu’à toi
Dans les bosquets tranquilles
Bien-aimée, viens à moi !

Des cimes d’arbres de minces murmures se précipitent
Au clair de lune ;
Hostile au traître
N’aie pas peur.


Entendez-vous les rossignols ?
Oh! ils vous implorent,
Aux sons des douces lamentations,
Qui supplient pour moi.

Ils savent ce qu’est l’ardeur,
Connaissent le mal d’amour,
Et de leur timbre argentin
Touchent chaque tendre cœur.


Laisse ton cœur battre aussi,
bien-aimée, écoute-moi !
J’attends de te rencontrer
Viens, rends moi heureux !
« 

 » Quiconque aime la musique ne peut jamais être tout à fait malheureux. Ma musique est le produit de mon talent et de ma misère. Ce que j’ai écrit, dans ma plus grande détresse, est ce que le monde semble préférer. Il me semble parfois que je n’appartiens pas du tout à ce monde. Je déplore la musique qui engendre chez les hommes, non l’amour, mais la folie, qui les pousse à des rires méprisants au lieu d’élever leurs pensées vers Dieu. Personne ne comprend le chagrin d’autrui, et personne ne comprend la joie d’autrui. Quand tous les espoirs de reconnaissance ou d’honneur se sont évanouis dans un lointain souvenir, quand la pureté du cœur rencontre la tristesse de l’esprit, quand le monde entier semble marcher dans l’aveuglement, et que, malgré tout un homme ne cesse de travailler, est-ce que la passion, à ce moment-là, est vraiment comprise ?  » Franz SCHUBERT 1797/1828 (Compositeur autrichien)

2 réponses à « Ständchen (Sérénade) … Franz SCHUBERT »

  1. Quelle délicatesse, quelle finesse dans l’interprétation de Hendricks!
    C’est divinement articulé.
    On entend trop peu cette merveilleuse cantatrice.
    Merci, Lisa.
    Beau soir vers vous!…

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    1. Avatar de Lisa Pascaretti
      Lisa Pascaretti

      Merveilleuse soprano qui a plusieurs cordes à son répertoire vocal puisqu’elle chante aussi bien du lyrique, du classique, du negro spiritual et du blues. Elle a été une interprète majeure du lied allemand et je comprends tout à fait vos compliments la concernant car elle a une voix qui séduit beaucoup, lumineuse, cristalline, subtile. Merci beaucoup Geneviève ! J’espère que vous passez un doux et heureux week-end ♥

      Aimé par 2 personnes

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