» Venise en hiver
C’est le ciel qui dissout la pierre
Murmurée
Comme dans un rêve
Troublant
C’est le brouillard qui désagrège
Les clochers
Et fait disparaître
Les amants
Les ruelles suintent le blanc
Accroché à l’air ambiant
Comme un fin nuage de neige
Où s’éteignent en silence
Les passants
Le soir venu
Ce qu’on entend
C’est moins Vivaldi que Wagner
C’est l’envoûtant mystère
D’une forêt sans arbres
Émergeant de la brume
D’un conte allemand
Venise en hiver
Pleure sous son masque insolant
Et tout en dormant
Ricane sur son présent
Délétère
Les canaux pris au piège
Fument calmement
Le froid pénétrant
De la lagune solitaire » Cathy VOLE (Poétesse belge)








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