» Écrivez quand même, oui, écrivez encore, écrivez sans cesse, malgré l’indifférence du public, le silence de la critique, l’incompréhension de vos amis. Écrivez pour les étoiles comme Cécile Sauvage, pour les palmier comme Anne Perrier, pour le désert comme les poétesses du Liban. Car, lorsqu’ils ont été suffisamment recopiés, imprimés ou mis sur le net, les poèmes vivent plus longtemps que les poètes. Votre corps, votre nom auront disparu depuis des siècles quand, un jour, par hasard, un curieux dénichera, au fond d’une bibliothèque en ruine, sous une épaisse couche de poussière, un exemplaire papier ou numérique, d’une de vos œuvres. Soudain, on essaiera de savoir qui vous étiez, on vous lira avec intérêt, dans la surprise de l’instant. On vous portera même aux nues, vous serez lancée ( ou relancée). Croyez-vous qu’on lisait encore Christine de Pisan et Ronsard au XVIIe siècle ? ou Maurice Scève ou Du Bellay au XVIIIe ? Le XXe siècle leur a donné une seconde chance.

Et surtout, n’oubliez jamais ce qu’a écrit Sapho, cette petite phrase isolée dont le contexte est perdu, une phrase orpheline, à demi-dévorée par le temps, mais que tout écrivain, tout artiste devrait se répéter comme un mantra :  » il y aura quelqu’un , un jour, pour se souvenir de nous  » ….  » Françoise CHANDERNAGOR (Femme de Lettres française, écrivain, haut fonctionnaire, membre de l’Académie Goncourt / Extrait de son livre Quand les femmes parlent d’amour)

Françoise CHANDERNAGOR

2 réponses à « Écrivez quand même … »

  1. Oui.
    J’y crois.
    Je le vis.
    Merci, chère Lisa, pour le partage!

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    1. Avatar de Lisa Pascaretti
      Lisa Pascaretti

      Avec plaisir Geneviève … C’est une analyse tellement exacte que nous propose Françoise Chandernagor ! Merci à vous pour votre intérêt 🖋

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