» C’est en Provence, à l’extrême fin du XVIIIe siècle, que naissent les santons d’argile. A L’époque, les révolutionnaires ont fermé les églises empêchant la population d’aller y contempler la crèche de Noël. Chacun fabrique alors, pour sa maison, ses propres santons avec les moyens du bord, mie de pain ou papier mâché. On raconte que c’est en revenant d’une promenade, les chaussures maculées d’argile, que Jean-Louis Lagnel, sculpteur à Marseille, a eu l’idée d’utiliser cette terre facilement malléable pour confectionner des santons. Il réalise les personnages principaux de la crèche auxquels il ajoute les protagonistes de la Pastorale de Provence, pièce exquise de la Nativité dont il existe plusieurs versions et qui se joue durant la période de Noël.

Ainsi naissent les santons d’argile et le métier de santonnier dont chaque geste transmis de génération en génération est resté, jusqu’à nos jours, intact.
A Marseille, la Maison Marcel Carbonel, fondée en 1935, compte plus de mille références de santons confectionnés par 34 artisans à temps plein toute l’année. » Nos jeunes santonniers sont des apprentis qui viennent de l’École céramique d’Aubagne . Ils apprennent ici, auprès de ceux qui ont plus d’expérience, une technique de fabrication qui est rigoureusement identique depuis les origines. Nous utilisons toujours les moules -mères de 1935 à partir desquels nous fabriquons des moules de tirages. Chaque moule est utilisé pour la réalisation de 500 santons, après quoi il est cassé et nous en refabriquons un nouveau afin de garantir la qualité de chaque personnage » Élisabeth CAILLEMER (Journaliste française)

« Ils sont nés comme « Adam » d’une poignée d’argile
Modelés, façonnés par une main agile
Celle du Santonnier, artiste Provençal
Au pays de Giono, de Daudet, de Mistral
S’il ne put comme Dieu leur insuffler la vie
La candeur de l’enfant qui dort encore en lui
Lui fit offrir à tous, une part de son âme
Et au font des ses yeux luit toujours une flamme
Lorsque habiles, ses doigts façonnent avec amour
Ces figurines fragiles, qu’il rehausse d’atours
Et qui iront peupler, au premier jour d’Avent
La crèche où à minuit sera posé l’Enfant
L’Enfant Dieu, l’Enfant Roi, que chacun d’eux honore
En apportant présents, Myrrhe, Encens et Or
Et pour ceux d’entre vous qui ont malgré le temps
Su, conserver un peu de leur âme d’enfant
Dans la Nuit de Noël, levez-vous sans un bruit !
Vous surprendrez peut-être, aux lueurs des bougies
Tous ces petits Santons, s’éveiller à la vie
Car l’Esprit de Noël, parfois fait des miracles » Dominique BONAVITA (Poétesse française)







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