Portrait inachevé de Mozart – 1782/83 Joseph LANGE (Beau-frère du compositeur)

Mozart a été, dès son plus jeune âge, un virtuose du clavier : entendons par là celui du clavecin d’abord, puis du piano-forte ensuite. Il a composé de nombreuses Sonates. Au fur et à mesure du perfectionnement technique de cet instrument, ces œuvres ont, elles aussi, évolué et sont devenues, par conséquent, encore plus intéressantes.

En voici quelques-unes :

La séduisante Sonate K.331 : fut  créée en 1781, et publiée de son vivant. Elle est célèbre et l’une de ses plus populaires, notamment son 3e mouv. Allegretto  dit  » Alla turca  » .

Elle est originale, spontanée, percutante, expressive, pleine d’allégresse, enchanteresse, débute par quelques variations extraites d’une chanson allemande. Mozart a, très probablement, pris plaisir en la composant, voire même a dû s’amuser dans tout ce déploiement de virtuosité orchestrale dont elle s’entoure.

(Vidéo : Andante con variazioni – Friedrich GULDA au piano)  »
(Vidéo : Allegretto alla turca – Friedrich GULDA au piano)

La moderne SONATE K.457 : tout aussi expressive que la précédente, fut composée en 1784 à Vienne. Elle représente l’émotion débordante et le sentiment très fort éprouvé par Mozart vis-à-vis de son élève Thérèse Von Trattner qui était l’épouse de son propriétaire. Nul ne sait vraiment quelle fut la nature de leur relation, si elle fut amicale ou plus, mais une chose est sure, ils ont éprouvé une grande admiration l’un pour l’autre.

C’est une Sonate  brillante, intense, inventive, très ornementée, en clair-obscur à savoir qu’elle représente à la fois le calme et la tempête avec la force, la révolte, mais aussi la sérénité et la douleur confondues. L‘Adagio, célèbre, est superbe.

(Vidéo : Molto Allegro – Christoph ESCHENBACH au piano)
(Vidéo : Adagio – Christoph ESCHENBACH au piano)

Trait d’union entre l’esprit du contrepoint baroque et la modernité : la Sonate KV 576 . On pourrait quasiment dire qu’elle est un hommage à Bach tant elle s’inspire en substance du travail du Cantor dans le domaine du contrepoint. Mozart a été un grand admirateur de ce compositeur ! Et en même temps, elle est la voie qui s’ouvrira, après lui, sur Beethoven.

Elle est absolument superbe, théâtrale,  d’une grande clarté, exigeante, virtuose, ambitieuse, avec beaucoup de caractère, de l’envergure, mais sait se faire délicate notamment dans l’Adagio.

(Vidéo : Allegro – Daniel BARENBOIM au piano)
(Vidéo : Adagio – Daniel BARENBOIM au piano

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