» A l’instar de l’orange, la clémentine et la mandarine rencontrent un franc succès au moment des fêtes de fin d’année. Souvent confondues l’une avec l’autre, en raison de leur apparence jumelle, elles présentent, toutefois, des différences notables. En plus d’avoir des tailles et des goûts différents, elles se distinguent par leurs origines peu communes.

La mandarine se révèle plus grosse que la clémentine. Au niveau de la peau, on constate également des différences. Celles de la mandarine est plus épaisse et rugueuse. Par conséquent, cet agrume reste un peu plus difficile à éplucher que sa congénère.

Certes, la mandarine contient davantage de pépins que la clémentine, mais en contre partie, elle peut se targuer d’être particulièrement sucrée. Il s’agit, d’ailleurs, de l’agrume le moins acide de tous.

D’un point de vue énergétique, les deux fruits se valent. Ils offrent une quantité importante de vitamine C. La clémentine et la mandarine possèdent respectivement une valeur énergitique de 40kcal/100 g et 60 Kcal/100 g.

Nées à des endroits et à des époques totalement différents, la mandarine et la clémentine restent pourtant étroitement liées.

Apparue en Asie, la mandarine est cultivée depuis plus de 3000 ans au Vietnam, au Japon, en Chine, ainsi que sur le pourtour méditerranéen après son arrivée en Europe au XIXe siècle. On la considère comme la mère de la clémentine.

Découverte en Algérie en 1902 par le Père Clément qui lui a donné son nom, la clémentine résulte d’une hybridation. Il s’agit du croisement naturel entre la fleur du mandarinier et le pollen de l’oranger.

La première clémentine corse est, elle, apparue en 1925. Grâce à ses conditions météorologiques et géographiques, l’Île de Beauté offre aux connaisseurs des fruits aux couleurs et goûts très appréciés. La clémentine de Corse a obtenu une indication géographique protégée en 2007.

Les mandarines et les clémentines se savourent pendant la saison froide. Avec les oranges, elles restent plébiscitées lors des fêtes de fin d’année. La récolte de la mandarine s’effectue un peu avant celle de la clémentine, entre le mois d’octobre et avril. La cueillette des clémentines commence à partir du mois de novembre et jusqu’en février.

Les périodes de récoltes dépendent toutefois des variétés. Par exemple, les mandarines Satsumas aux notes florales, fraîches et fruitées se dégustent dès la seconde moitié du mois de septembre. 

Selon une étude Kantar publiée en 2021 par FranceAgriMer sur les fruits préférés des Français, la clémentine arrive en quatrième position des fruits les plus achetés après la banane, la pomme et l’orange. » Emilie CARTIER (Journaliste et auteure française)

P.S. Je voudrai rajouter que le Père Marie-Clément était un père trappiste à Misserghin, à l’ouest de la ville d’Oran en Algérie. Les moines dirigeaient un orphelinat et une école d’agriculture. Le Père Clément va s’occuper des pépinières, des vignobles, des arbres fruitiers et superbes rosiers. Il aimait également faire de nombreuses expérimentations sur divers plants .

La mandarine et la clémentine ont fait l’objet de poèmes et tableaux – J’en ai choisi quelques-uns pour illustrer cet article.


Anne-Marie ZANETTI
Brett HUMPHRIES

 » Chant de mandarine,
Autre que mandoline,
Dans le vent dodeline.

Éclatante rondeur
Au soleil de matin,
La saison en offrande !

Les quartiers formant cercle
Autour d’un centre vide
À l’infinie saveur…

L’éternité, un jour
Ici, ô minuscule
Fruit du vaste univers !

Dans le vent dodeline,
Autre que mandoline,
Ce chant de mandarine. « 
François CHENG (Écrivain et poète français )

Joyce MIDDLEBROOKS
Lissa BANKS

 » Clémentine : Je me rappelle le temps de ma jeunesse,
où les fruits avaient un goût savoureux
et embaumaient l’air environnant,
en répandant leurs parfums.

Un de ceux qui m’a toujours le plus attiré,
c’était la clémentine,
de couleur orange,
j’aimais humer son odeur fruitée.

Respirer le parfum sucré 
qui en exhalait
et emplissait mes narines,
l’éplucher délicatement.

.
Les fruits d’ antan
avaient un goût bien plus prononcé
que ceux d’aujourd’hui
et je raffolais de celui de la clémentine.

J’aimais le jus sucré 
qui flattait mes papilles gustatives,
m’étendre dans l’herbe tendre
et regarder le ciel inondé de soleil.

Les déguster,
laisser pénétrer et se répandre
vous pénétrer et vous rafraîchir.
m’en délecter les yeux clos.

Clémentine, tu es le fruit de mon enfance,
que j’aimais savourer en plein été,
allongé sur l’herbe tendre
en regardant l’astre du jour se lever.
« Éric de la BRUME (Poète français)

Laisser un commentaire

Tendances