» Le magnifique portrait de La Velata , ainsi appelée en raison du voile qui couvre ses cheveux de jais, se détache de trois quarts sur le fond sombre. La richesse de son habit et la noblesse de sa pose servent à conférer à son personnage une monumentalité classique où beauté rime avec sérénité et vitalité, sensualité discrète et spiritualité.

Le premier plan est occupé par la manche gonflée de la robe de la jeune femme qui se distribue en plis dorés et argentés. Les vêtements, somptueux, veulent indiquer son rang social élevé. Le voile, qui descend de la tête sur les épaules, est réservé aux femmes mariées avec enfants, et la main posée sur le cœur est le geste des épouses fidèles.

La Velata renvoie à l’observateur un regard doux et pénétrant. Cela ne fait aucun doute, cette jeune femme devait être vénérée par l’artiste . Elle ressemble d’ailleurs à La Fornarina ( La Boulangère) peinte dans un autre portrait par Raphaël et certaines personnes croient pouvoir l’identifier avec Margharita Luti, la maitresse romaine du peintre. Si tel était le cas, on se retrouverait ici devant un portrait idéal. On retrouve, par ailleurs, ses traits, dans toutes les Vierges qu’il a peintes dans une certaine période . »Federica BUSTREO (Historienne de l’art, italienne)

 » La Velata  » 1516 env. RAPHAËL

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