» Le Dimanche, il y a quelque chose dans l’air
d’autre, de plus tranquille ensemble et plus avide ;
Il semble que le vent, vague ou vif, soit plus vide,
et que plus d’infini rêve au ciel sombre ou clair.
Un pâle ennui, brouillard où luit comme un éclair,
un rire, un cri, propage une langueur torpide ;
Le son est plus diffus, et l’écho moins rapide :
on se croirait à l’aube, en automne, sur mer…
C’est une joie un peu tristement amusée,
comme une odeur obscure et close de musée,
comme un écho mineur et las de fêtes proches ;
C’est comme un bruit épars de prières de vierges,
comme un rayonnement invisible de cierges,
comme un bourdonnement silencieux de cloches. » Fernand GREGH (Poète français / Extrait de son recueil La beauté de vivre / 1910 )






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