
» J’aime beaucoup la musique de Chopin. Tous les danseurs du monde la connaissent. Elle est rabâchée chaque matin dans les cours au point d’en devenir un cliché. L’envie m’est venue d’en restituer la fraîcheur, la vraie profondeur. » J.R.
Jerome Robbins a eu une véritable passion pour la musique et fut, entre autres, très sensible à l’univers poétique et romantique de Frédéric Chopin, un univers qu’il a restitué dans certains de ses merveilleux ballets dont ceux ci-dessous :
» In the night »
In the Night fut créé en 1970 pour le New York City Ballet. Les morceaux choisis de Chopin sont quatre Nocturnes (Op.9 N°2 – Op.55 N°1 et 2 – Op.27 N°1)
C’est une chorégraphie qui aborde la vision de l’amour et du couple. On passe du romantique au passionnel, puis à celui plus raisonné et réfléchi. La danse de ces Pas de Deux y est magnifique, raffinée, pleine de grâce, émotionnelle, élégante, mélancolique, virtuose avec des portés incroyablement aériens.
Les costumes, lors de la création, furent de l’illustrateur de mode américain Joe Eula. Pour la présentation en Europe, c’est le danseur anglais Anthony Dowell (qui était devenu le directeur de la danse au Royal Ballet de Londres) qui en créa des nouveaux, très vaporeux, romantiques, qui plurent beaucoup à Robbins, lequel les utilisera à partir de là.
« Dances at a gathering » :
Ce ballet a vu le jour en 1969. Il signait le grand retour de Jerome Robbins au New York City Ballet après une absence qui avait duré 13 ans. Comme expliqué ci-dessus, ce merveilleux chorégraphe a toujours été habité par la musique de Chopin, et c’est donc lui qu’il a choisi pour illustrer la musique de cette nouvelle chorégraphie : de nombreuses Mazurkas ( N.3 Op.63, N°3 Op.33, N° 6 Op. 4, N°s 4 et 5 Op.7, N° 2 Op.24, N° 2 Op.56) des Valses ( N°2 OP.69, N°s 1 et 2 Op.34, N° 2 Op.70, Op. 42) un Nocturne (N0 1 Op.15) des Études (N°2 Op10, N°s 4 et 5 Op.25) et un Scherzo (Op.20)
On peut réellement dire qu’il fait partie des ballets pour piano de Robbins. Sur les musiques citées ci-dessus , il a créé une communauté de solos, des duos, et des danses pour le corps de ballet, des combinaisons époustouflantes , de la grâce pure, une danse magnifique, pas spécialement virtuose mais pleine de poésie, de fraicheur, de légèreté, de mélancolie, élégante comme toujours avec lui.
Robbins dira : » Il n’y a pas d’histoire, pour aucune des danses dans ce ballet. Il n’y pas d’intrigue et pas de rôles particuliers. Les danseurs dansent les uns avec les autres sur cette musique, dans cet espace, dans une communauté qui vit dans la musique de Chopin. Mais il y a beaucoup de possibilités. »





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