
» Voici trente-sept siècles, le pharaon Touthamosis Ier le rapporta de Syrie en Égypte. L’iris commença alors tranquillement à conquérir l’Occident. Mais, bientôt il subit une sorte de dédoublement de la personnalité qui le suis jusqu’à nos jours. En effet, il y a » iris et iris « . Le premier, bon vivant, avec ses pistils jaunes nichés au cœur de ses beaux pétales bleus mauve, fleurit en mars. Le second, voici une quinzaine de siècles, devient ce symbole graphique aux traits symétriques que tous les français connaissent. Gravés sur les sceaux, les manteaux des rois de France et tatoué sur l’épaule des forçats sous un nom trompeur : fleur de lis. Tout ça parce que Clovis, la veille de la bataille de Vouillé, mit son armée à l’abri de l’ennemi grâce à un champ d’iris. Celui-ci lui a signalé la présence d’un gué lui permettant de franchir la rivière. Reconnaissant, le roi des Francs prendra l’iris pour emblème. A son tour, Louis IX , en route pour la croisade, l’adopte et le fait dessiner sur son fanion. L’emblème , surnommé tout d’abord la fleur de Louis, deviendra au cours des siècles qui suivirent, la fleur de lis. Curieusement, elle ne doit rien au lis, mais tout à l’iris. » Nicole PARROT (Écrivaine et journaliste française)
Les tableaux ci-dessous sont de l’artiste ukrainienne : Gelena PAVLENKO – Je rajouterai que, selon sa couleur, l’iris est une fleur qui symbolise l’optimisme, la bienveillance, l’espoir, la sagesse, le courage, la passion, la pureté, ou la foi .
» Près des étangs où la libellule voltige,
Où, dans les soirs d’été, vient se baigner l’oiseau,
On aperçoit l’Iris, qui tremble sur sa tige
Et semble un papillon posé sur un roseau.
Du bleu foncé des mers elle reçut l’empreinte,
Prise à l’heure où la nuit noircit l’azur des cieux.
Seule parmi les fleurs elle offre cette teinte,
La plus chère à l’esprit et la plus douce aux yeux.
Sur la terre, du bleu la Nature est avare,
Et les poètes sont réduits à le rêver ;
Si le pinceau s’applique à le rendre moins rare,
C’est que vers l’Idéal l’Art tend à s’élever.
Des Zéphirs printaniers docile messagère,
Comme une voile au vent toujours prête à flotter,
La forme de l’Iris, vaporeuse et légère,
Est l’image de l’âme en train de nous quitter.
Aux rayons du soleil qui brille sur la plage,
Sa transparence émet une lueur dans l’air,
Semblable au feu follet qui court avant l’orage
Et disparait soudain, absorbé dans l’éther. » Charles ROUVIN (Poète français / Extrait de son recueil La Poésie des fleurs/1890)



» L’iris au bord du rivage
Se reflétait dans l’étang,
Bel iris sauvage
Qui rêves au beau temps.
Iris mes beaux yeux
Tu parfumes les draps blancs,
Iris merveilleux,
Iris au bord de l’étang. » Robert DESNOS (Poète français /Extrait de son recueil Chantefleurs/1944/45)







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