« Si je chante,
disait le poète,

c’est pour briser
de la solitude l’opacité
et délester du silence
toute densité

Si j’écris
c’est pour éprouver
l’argile souffrante
apitoyer les bourreaux
rejeter de l’étal les couteaux

Si je fredonne et même faux,
c’est pour repousser les gonds
des prisons, alléger les linteaux
qui confisquent la lumière

Si j’écris si je clame
à tue-tête mes mots
c’est pour semer des grains
dans les jachères d’étoiles  » Jeannine DION-GUÉRIN (Poétesse, ex-institutrice, Femme de Lettres, conférencière française, animatrice radio – Extrait de son recueil Il fait un temps de tournesols.)

Jeannine DION-GUÉRIN 8.6.1933 / 13 juin 2025  » La poésie est ouverte sur l’extérieur. Le poème c’est un oignon, le poète déshabille l’oignon, enlève une peau, et encore une, puis apparaît la chair puis le germe. Pour chacun d’entre nous, il faut une vie pour trouver son germe à soi ! Par contre la parole du poète c’est une parole universelle basée sur l’humain, la nature, sur ce qui nous fait vivre. Simplement c’est l’oignon qui n’est pas le même ! Il existe des oignons peinture, des oignons tricot, des oignons comédie…  L’art sous toutes ses formes est en général la base des racines… pour pouvoir ensuite développer l’arbre. J.D.

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