Le Dutch National Ballet d’Amsterdam propose en ce mois d’avril 2025 un ballet magnifique signé Helen PICKETT, autrefois danseuse, aujourd’hui une chorégraphe américaine contemporaine, incroyablement talentueuse qui a travaillé avec de nombreuses compagnies et dont la particularité est de réaliser des ballets dont les sujets sont ceux proposés par la littérature, comme elle l’a fait, par exemple, avec Emma Bovary de Gustave Flaubert (pour le Ballet national du Canada) , Camino Real de Tennessee Williams pour le Ballet d’Atlanta, ou Crimes et châtiments de Dostoievski pour le Lincoln Center à New York . Elle aime énormément le côté narratif de la réécriture, pouvoir trouver différentes façons de repenser les intrigues.

Cette année c’est sur Shakespeare et la célèbre Lady Macbeth que son choix s’est porté. Un ballet en collaboration avec le régisseur anglais James Bonas. La chorégraphie lui a été confiée par le directeur artistique du Dutch national Ballet Ted Brandsen . Elle a choisi le compositeur Peter Salem pour la musique et Luis Carvalho pour la décoration.

Ce ballet assez poignant , proposé de façon romancée, se situe au Moyen-Âge, en Écosse. Par rapport au premier acte, le deuxième se focalise davantage sur la folie de Lady Macbeth , personnage assez complexe, ambitieux, persuasive . La chorégraphe explique :  » Lady Macbeth se perd et fini par se suicider, mais la pièce n’explique pas pourquoi. Les « comment et pourquoi » occupent une place importante dans notre travail. Par exemple nous montrons la proximité entre Lady Macbeth et son mari au début de la pièce. Elle est véritablement la force motrice de Macbeth, le poussant à s’emparer du pouvoir en tuant le roi régnant. Mais, lorsque Macbeth devient roi, elle prend soudainement ses distances. Cette mise à l’écart a un impact assez profond sur elle. »

C’est une chorégraphie profonde, captivante, puissante, fascinante, sur la passion, la raison, la vie, la mort, le pouvoir, la manipulation, la confusion de l’esprit menant à la folie, séduction, la réalité face à l’illusion, le bien, le mal.

Helen PICKETT :  » En tant que chorégraphe, je m’intéresse à l’humanité, à la communication. Je ne chorégraphie plus comme je le faisais autrefois à savoir avant d’entrer en studio. Désormais, je trouve plus important d’avoir mes danseurs face à moi et voir leurs personnalités, ce qu’ils dégagent, et ressentent ,pour créer. »

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