
Elle fut écrite entre 1901/1902, et créée en 1903 sous la direction de Mahler. Elle arrivait à une époque un peu différente des autres Symphonies : il se remettait de graves problèmes de santé (hémorragie intestinale début 1901) mais il était heureux, marié avec Alma Schindler et ils attendaient leur premier enfant.
La N°5 est totalement instrumentale, il n’a pas, comme dans les autres, des passages en chant lyrique. C’est une partition fascinante , très expressive, parfaitement maîtrisée d’un point de vue technique, peut-être un peu crispée au départ, mais plus impétueuse par la suite. Elle laisse ensuite la place à un très long et chaotique Scherzo (plutôt original, exceptionnel et rare dans ce type d’œuvre), puis arrive sur ce célèbre petit bijou intense, sublime, émouvant, ardent, touchant, presque désespéré, tel une prière, qu’est l’Adagietto et qui parait-il est un cri d’amour pour Alma. Il a été repris par Luchino Visconti dans le film Mort à Venise.
Le musique de Mahler a longtemps été incomprise, voire même rejetée. Si elle a pu renaître de façon assez prestigieuse, c’est en partie grâce à Leonard Bernstein qui fut le premier à enregistrer les neuf symphonies.






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