(Vidéo :  » Adagietto » – Symphonie N°5 Gustav MAHLER // Leonard BERNSTEIN à la direction de l’ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE VIENNE)
Gustav MAHLER 1860/1911  » Chacune de ses symphonies se comporte comme un opéra. Je ne connais aucun autre compositeur qui sache si bien commencer un mouvement, ou le terminer, ou accumuler des chocs, ou brosser un contraste, ou amener un point culminant, ou faire un sous-entendu, ou encore exploiter avec tant d’intelligence et d’efficacité les possibilités dramatiques qu’offre l’ambiguïté. Quand Mahler est triste, il est dans une détresse totale, rien ne peut le réconforter, c’est comme un enfant qui pleure. Et quand il est heureux il est heureux comme un enfant sans retenue. C’est là une des clefs de l’énigme Mahler, il est comme un enfant !  Leonard BERNSTEIN

Elle fut écrite entre 1901/1902, et créée en 1903 sous la direction de Mahler. Elle arrivait à une époque un peu différente des autres Symphonies : il se remettait de graves problèmes de santé (hémorragie intestinale début 1901) mais il était heureux, marié avec Alma Schindler et ils attendaient leur premier enfant.

La N°5 est totalement instrumentale, il n’a pas, comme dans les autres, des passages en chant lyrique. C’est une partition fascinante , très expressive, parfaitement maîtrisée d’un point de vue technique, peut-être un peu crispée au départ, mais plus impétueuse par la suite. Elle laisse ensuite la place à un très long et chaotique Scherzo (plutôt original, exceptionnel et rare dans ce type d’œuvre), puis arrive sur ce célèbre petit bijou intense, sublime, émouvant, ardent, touchant, presque désespéré, tel une prière, qu’est l’Adagietto et qui parait-il est un cri d’amour pour Alma. Il a été repris par Luchino Visconti dans le film Mort à Venise.

Le musique de Mahler a longtemps été incomprise, voire même rejetée. Si elle a pu renaître de façon assez prestigieuse, c’est en partie grâce à Leonard Bernstein qui fut le premier à enregistrer les neuf symphonies.

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