» O divins violons, bruns enfants de Crémone,
Plus beaux que l’or du soir, vous etes faits de sang
Et de chair, et d’amour et de tout ce qui sent
La passion qui chante et follement raisonne.
Votre voix est une âme, un feu d’ardeur naissant,
Le baiser de l’Aurore aux vergers de Pomone,
Le soupir de Didon, le cri de Desdémone,
Un grand désir blessé, un grand désir blessant.
Pétales d’harmonie, ô claires chanterelles,
L’archet vous fait gémir comme des tourterelles,
Et vous penchez le col, violettes des pleurs.
Vous êtes l’accent pur, le parfum des paroles,
Et dans les prés du ciel, c’est vous qui chantez, fleurs,
Oiseaux du paradis, violons et violes » André SUARÉS (Poète et écrivain français – Extrait de son livre Le voyage du condottiere )







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