» Il existe des interprètes qui utilisent des pièces qu’ils jouent comme si elles étaient les leurs. En ce qui me concerne, je suis convaincu que l’interprète n’est pas le créateur. Sans le compositeur, l’interprète n’est pas grand chose ! Nous devons venir en aide au créateur. Tout comme le pianiste Edwin Fischer je pense que  » l’interprète doit rendre vie à l’œuvre sans la brutaliser  » . Certains pensent que la musique commence à prendre vie au moment où ils l’interprète sinon l’œuvre n’existe pas. Ce n’est pas la vérité. La musique est déjà écrite, mais elle dort. Nous sommes là pour poser un baiser sur elle afin qu’elle se réveille… Je ne me sens pas personnellement comme un mathématicien, je ne sépare pas forcément le temps de la réflexion de celui de l’action. Quand je joue, certaines choses sont le fruit de la pensée, et d’autres appartiennent à l’instant présent. Ce qui me semble important, c’est de lire la partition avec exactitude et c’est bien plus difficile qu’on ne le pense, tout comme comprendre ce qui est couché sur le papier n’est qu’une partie de ce que le compositeur avait réellement en tête.  » Alfred BRENDEL ( Pianiste autrichien)

Alfred BRENDEL


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