« Le livre est en soi un objet qui n’est nullement anodin. Mais, quoi de plus dérangeant qu’une communauté de livres, une bibliothèque ? Peu sont prêts à considérer le côté compromettant d’une série d’étagères pleines de volumes. Ils semblent être dans notre domaine à part entière, comme le génie dans la burette. Nous pouvons évoquer, quand nous y croyons, une partie du savoir qu’ils contiennent, puis le faire replier à volonté entre leurs ailes de papier pressé. Une fois établie, une bibliothèque est une entité indépendante qui vit sa propre vie et a un pouvoir qui nous conditionne avant même d’ouvrir une seule page. Giuliano GRAMIGNA (Écrivain italien, poète, critique littéraire / Extrait d’un article paru dans Le corriere della sera /1990)







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